Le fabricant ICL se lance dans les biostimulants

Historiquement positionné sur les engrais minéraux, ICL a lancé sa première gamme de biostimulants dans plusieurs pays européens, dont la France, le 18 septembre 2025. « Cela a pris un peu de temps, mais nous préférons avoir quelque chose de fiable et qui performe », a déclaré Mark Schulz, directeur ICL France et Benelux.

Des composés identifiés et concentrés

La première gamme d’ICL, nommée Beoz, est pour l’heure composée de quatre produits (Adamite, Sard, Goldstone et Gamet). Leur point commun : faire partie de la « troisième génération de biostimulant », estime Frédéric Carnec, responsable dee l'agronomie pour la France. Comme d’autres produits existants sur le marché, les biostimulants d’ICL sont composés d’acides aminés, d’extraits d’algues ou encore d’acides fulviques.

Là où ils se différencient, explique l’entreprise, c’est qu’ils sont aussi dotés de la « Technologie métabolites », en cours de brevetage : ils intègrent des métabolites (acides organiques produits par les micro-organismes du sol) qui ont été identifiés, sélectionnés et concentrés en fonction de l’effet recherché (lutte contre les stress abiotiques, développement racinaire…).

Cultures à forte valeur ajoutée

Le prix de ces biostimulants se situant dans la fourchette haute du marché selon ICL, l’entreprise cible plutôt les cultures à forte valeur ajoutée : pommes de terre, betterave, maïs, oignons, fruits… En céréales ou colza, « ce sera plus difficile d’avoir un retour sur investissement », indique Frédéric Carnec. Des essais sont en cours pour évaluer les performances sur « une dizaine de cultures ». En pommes de terre, dans six essais réalisés dans le nord de la France en 2025, l’application des produits a entraîné un gain de 6 % de rendement en moyenne, selon ICL.

ICL espère voir ses produits être homologués pour l’agriculture biologique au début de l’année 2026. Les produits devraient être disponibles pour la prochaine campagne.